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©Katell Paugam

De la disparition des larmes

Lena Paugam - Les Théâtrales Charles Dullin

Programmation dans le cadre des Théâtrales Charles Dullin

 

Celle qui parle a 35 ans mais pourrait en avoir mille. Elle fait partie de ces gens qui traversent le monde en invisibles, qui existent sur les marges. Elle occupe ses journées avec les vieux de son immeuble. D’un appartement à l’autre, celui de Madame A., de Monsieur C., elle peuple les solitudes et met son corps au service des solidarités muettes. Depuis la tour de banlieue où elle habite, immobile depuis vingt ans, restée là à attendre celui qui est parti, elle observe les nuages, collectionne des phrases, regarde des vidéos zéro-vues sur YouTube, et médite chaque jour sur ce qui reste et ce qu’on oublie.

 

NOTE DE MISE EN SCÈNE : 

Troisième et dernier volet de la série de portraits de femmes modernes en amour, De la disparition des larmes prend la forme d’une performance musicale où, à travers le corps et la voix d’une comédienne, le réel d’une poésie slamée vient se frotter à la fiction théâtrale.

Ce projet est issu d’une commande de la Péniche Pop à partir d’un Lamento de Barbara Strozzi, (Diporti di Euterpe, op.7 - n°4). Ce morceau étend le moment suspendu universel et incommensurable de la plainte. Ici, l’autrice Milène Tournier, le créateur sonore Lucas Lelièvre et la metteure en scène et interprète Lena Paugam s’étonnent de la disparition progressive des larmes dans le monde moderne et se demandent comment le temps court et s’arrête parfois. En quelle mesure les lamentations sèches de la femme qui nous parle sont-elles contraires au sens de l’Histoire ? Y aurait-t-il un parallèle à faire entre le réchauffement climatique et la pétrification de sa vie ? En quoi le retour des larmes y ferait-il révolution ?

 

DISTRIBUTION 

Conception et interprétation : Lena Paugam

Texte : Milène Tournier

Création lumières : Jennifer Montesantos

Création sonore : Lucas Lelièvre

Création photo-vidéo : Katell Paugam

Regard extérieur : Sylvain Ottavy

Accompagnement chorégraphique : Bastien Lefèvre et Julien Gallée-Ferré